Alors qu’Haïti est durement affecté par la violence des gangs, le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué avoir rapidement étendu son aide alimentaire, atteignant plus d’un demi-million de personnes depuis le début de la crise actuelle en mars de cette année.
Le PAM atteint les communautés vulnérables avec des distributions de nourriture, notamment des repas chauds pour les personnes vivant dans des abris temporaires dans la capitale Port-au-Prince, des décaissements en espèces et des repas scolaires, précise un communiqué de presse.
Jean-Martin Bauer, Directeur pays du PAM en Haïti, a déclaré que la capitale, Port-au-Prince, connaît aujourd’hui des niveaux de malnutrition que l’on ne rencontre habituellement que dans les zones de guerre. Selon le PAM, le prix d’un panier alimentaire dans la ville a augmenté de 27 % depuis janvier, et les habitants sont contraints de sauter des repas.
“Lorsque la violence est d’une telle ampleur, tout s’arrête. Si les gens ne peuvent pas travailler, ils n’auront rien à manger, c’est aussi simple que cela“, a déclaré M. Bauer. “J’ai toujours eu l’habitude de voir des taux élevés de malnutrition dans les régions éloignées et isolées“, a-t-il ajouté. “Mais ici, en Haïti, les taux les plus élevés de malnutrition aiguë globale se trouvent dans la capitale, et c’était avant que tout cela ne se produise.”
De son côté, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a souligné que la violence des gangs perturbe l’accès aux soins de santé pour les Haïtiens de Port-au-Prince. L’hôpital universitaire d’État d’Haïti est fermé depuis le 30 mars, tandis que l’hôpital universitaire de La Paix, le plus grand hôpital public en activité, est débordé. Le personnel et les ambulances ont également des difficultés à accéder aux zones contrôlées par ces bandes armées.
