Depuis le mois d’août 2024, le Gabon applique la gratuité des accouchements dans les hôpitaux publics. Le but étant de mettre fin, sinon, de limiter la mortalité maternelle et infantile. Cependant, des zones d’ombre demeurent tout de même et des défis restent à être relevés.
C’est seulement à partir du sixième mois de grossesse que les femmes seront prises en charge, et ce, jusqu‘à l’accouchement. Cette prise en charge gratuite concerne le suivi de la grossesse, ainsi que les soins de néonatologie.
« C’est une bonne chose. Pourvu que cela continue, que ça aille jusqu’au bout », espère une femme. « En tout cas, c’est une bonne initiative. Il faudrait que cela continue, que cela perdure pour faciliter les familles les plus démunies. », renchérit un homme.
Cependant, cette joie risque de se heurter aux dures réalités du terrain. Les maternités du Gabon sont loin d‘être à la hauteur des attentes, et pour cause ; « les femmes accouchent et dorment à même le sol. Ce n’est pas normal. Il n’y a pas d’eau chaude, il n’y a rien. Il n’y a même plus d’eau du tout. Dans les toilettes, il n’y en a pas », témoigne une femme, la colère et l’amertume affichées au visage. Et un homme d’ajouter : « il n’y a pas assez de lits. Il y a un manque de lits criard ! »Une autre femme enfonce le clou, martelant qu’« apparemment, à l’hôpital, il n’y a que quatre couveuses. Est-ce normal pour une si grande structure ? »
Obligées de reconnaître ces carences, les autorités sanitaires du pays promettent consentir plus d’efforts pour l’amélioration du système sanitaire et des infrastructures publiques.