Le conseil de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) a examiné le rapport annuel provisoire sur les prévisions de charges et dépenses pour l’année 2025. Le rapport prévoit un déficit de la branche Maladie à hauteur de 11,4 Md€ fin 2024. Pour le redresser, la Cnam a chiffré différentes mesures destinées à réaliser 1,6 Md€ d’économies en 2025.
Chaque année, l’Assurance Maladie présente au Gouvernement et au Parlement ses propositions relatives à l’évolution des charges et produits au titre de l’année suivante et aux mesures nécessaires pour atteindre l’équilibre prévu par le cadrage financier pluriannuel des dépenses d’assurance maladie. À partir d’analyses réalisées sur l’évolution des dépenses et des pratiques, et en s’appuyant sur les recommandations françaises et internationales, le rapport Charges et produits pour l’année 2025 présente des propositions et des pistes de réflexion visant à améliorer la qualité et l’efficience des soins, et à optimiser les dépenses de santé.
L’Assurance maladie souhaite continuer à mieux cibler les dépenses liées aux médicaments, en encourageant la diffusion des biosimilaires. Elle vise par ailleurs un taux de partage de 45% pour les transports sanitaires d’ici fin 2025. Elle aspire également à mieux accompagner les médecins, face à des demandes d’arrêt de travail “compliquées à gérer”. L’Assurance maladie entend aussi améliorer la participation aux dépistages organisés du cancer. Elle envisage par exemple de déployer des “mammobus” dans les déserts médicaux. Enfin, sur le thème de la santé mentale, la Cnam vise une progression sur le repérage des troubles mentaux chez les plus jeunes et une rationalisation de la prescription de psychotropes.
Le rapport présente par ailleurs la stratégie de la branche en matière de lutte contre la fraude. Il indique que, sur 466 M€ de fraudes détectées en 2023, près de 330 M€ de versements ont été bloqués. Parmi les autres actions à forts enjeux évoquées, figure notamment le déploiement de la nouvelle e-carte Vitale qui permettra de renforcer la sécurité des transactions.