Dans cet article, Ajay Tandon et K Srinath Reddy défendent l’idée que le financement public est absolument essentiel pour réaliser le rêve de la santé universelle. Ils se concentrent sur l’argument selon lequel la santé publique universelle est aussi intrinsèquement liée à une orientation politique qui met l’accent sur la redistribution des ressources des plus aisés vers les plus pauvres. Les différences de niveau et d’organisation du financement public de la santé pour un niveau donné de revenu national reflètent également les différences de préférences sociales et politiques en matière de redistribution et d’équité d’un pays à l’autre. Par conséquent, la gestion de la transition du financement de la santé d’un pays de manière à accélérer les progrès vers la santé universelle implique également que les ressources publiques soient ciblées et dépensées de manière à améliorer la couverture effective des services et à réduire les dépenses de médicaments d’ordonnance, en particulier pour les personnes démunies. Pour tirer parti de la transition du financement de la santé d’un pays vers la santé publique universelle, des mécanismes doivent être mis en place : (i) veiller à ce que les droits aux prestations soient explicites et proportionnels, dans le temps, aux niveaux de financement public ; (ii) la fragmentation des mécanismes de mise en commun est réduite pour faciliter les subventions croisées sans compromettre l’équité ; (iii) les niveaux de financement des dépenses de fonctionnement et des sources complémentaires de financement sont orientés vers les plus aisés jusqu’à ce que les niveaux de base du financement public soient suffisants pour assurer des niveaux de couverture similaires pour tous ; et (v) l’achat de services est effectué de manière à réduire les inégalités géographiques et liées au revenu dans l’accès à des services de santé de qualité et dans leur fourniture.
Tandon A, Reddy KS. Redistribution et transition du financement de la santé . J Glob Health 2021;11:16001
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