Monaco dispose d’une protection sociale particulièrement avantageuse grâce à la Caisse de Compensation des Services Sociaux (CCSS), entièrement financée par les employeurs. Ce régime, inspiré du modèle français de sécurité sociale, a été instauré après la Seconde Guerre mondiale, en 1944.
La Caisse de Compensation des Services Sociaux couvre divers risques tels que la maladie, la maternité, l’invalidité et le décès, ainsi que des prestations familiales sans condition de ressources. Par exemple, les allocations familiales sont versées dès le premier enfant, et les soins médicaux, comme les implants dentaires, sont mieux remboursés qu’en France. Financée uniquement par des cotisations patronales, la CCSS assure les revenus de substitution en cas de maladie, maternité, invalidité et décès, ainsi que les remboursements de frais médicaux et les prestations à caractère familial.
« Ces prestations sont allouées pour certaines, sans condition de ressources à la différence de la France, s’agissant des allocations familiales », rappelle le Directeur de la CCSS, Bertrand Crovetto.
« Monaco est l’un des seuls pays au monde où le salarié ne paye aucune cotisation de sécurité sociale, la compensation étant à la charge de l’employeur. Cela augmente d’autant le salaire net », commentent Cédrick Lanary et Jean-Luc Cloupet, Président et Président d’honneur de la Fédération des Syndicats de Monaco (F2SM), conscients des avantages du régime.
Tous les salariés bénéficient d’une couverture sociale basée sur leurs revenus, avec des remboursements pouvant atteindre 100 % pour certains médicaments. Contrairement à la France, Monaco ne pratique pas le tiers payant, mais le contrôle des fraudes y est strict, ce qui permet de maintenir un système stable et efficace. A ce jour, le régime est en excellente santé avec 69 000 assurés. La cotisation patronale devrait même être réduite de 1 %, ce qui représente une économie de 25,4 millions d’euros.
Depuis 2022, les travailleurs italiens résidant en Italie et ayant des enfants à charge reçoivent une allocation universelle versée par l’Institut national de sécurité sociale italien, suite à une réforme de la convention italo-monégasque.
