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Tadjikistan - P4H Network
Current Health Expenditure (CHE) as % Gross Domestic Product (GDP)8%CHE/GDP
Out-of-pocket (OOPS) spending as % of Current Health Expenditure (CHE)63.5%OOP/CHE
Domestic General Government Health Expenditure (GGHE-D) as % General Government Expenditure (GGE)7%GGHE-D/GGE
Gross Domestic Product (GDP), in constant (2020) US$ in millions (M), billions (B), or trillions (T)9BGDP (USD)
Population in thousands (K), millions (M) or billions (B)9.8MPopulation

Situé en Asie centrale, le Tadjikistan compte environ un million d’habitants vivant principalement dans les zones rurales. Elle a connu une croissance économique au début des années 2000 qui s’est traduite par une augmentation considérable des dépenses totales de santé, qui sont passées de 4,3 % du PIB en 2000 à 7 % en 2013 2019, pour atteindre 8 % du PIB en 2020, soit le niveau le plus élevé parmi les États de la CEI. Toutefois, les dépenses de santé par habitant sont restées les plus faibles de la région, estimées à 313 Int$ en 2020 contre 848 Int$ au niveau régional.

Le Tadjikistan connaît une répartition inégale des ressources sanitaires et une pénurie de personnel, d’équipements et d’installations dans le domaine de la santé. Les lacunes dans l’accès aux soins de santé sont principalement dues à la disponibilité limitée des services et au manque de protection financière. Bien que le système de financement public soit conçu pour garantir un accès gratuit aux services dans les établissements de santé publics, les paiements privés et informels sont très répandus. Les paiements directs sont devenus l’un des obstacles aux soins que le gouvernement s’efforce de réduire. Avec des variations dans le temps, les paiements au comptant ont diminué, passant de 79 % des dépenses de santé actuelles en 2000 à 65 % en 2020.

Le chemin vers la réforme de la protection sociale de la santé

Depuis 2005, le gouvernement a tenté à plusieurs reprises de lancer un ensemble de services de santé de base avec un régime d’assurance maladie obligatoire afin de garantir un accès équitable à un ensemble de services partiellement ou totalement subventionnés. Pour préparer cette réforme, le gouvernement a renforcé et restructuré les soins de santé primaires, introduit une approche de financement par capitation et développé la capacité institutionnelle des prestataires de soins de santé. Les partenaires de développement ont soutenu les efforts du gouvernement pour améliorer la fourniture et la disponibilité des services grâce à une série de projets pilotes.

En 2019, un programme de prestations de base a été lancé dans 19 des 62 régions du Tadjikistan, couvrant 21 % de la population. L’offre de base permet aux résidents de bénéficier gratuitement des soins d’urgence, des soins préventifs et primaires, des tests de diagnostic de base et des consultations de spécialistes sur recommandation. Pour les autres services de santé, le programme prévoit une participation aux frais de 50 % avec référence et de 70 % sans référence. Les populations vulnérables, notamment les personnes à faible revenu, les nourrissons et les adultes de plus de 80 ans, sont exemptées des frais d’utilisation. Dans les régions où ce programme de santé n’est pas encore en vigueur, il existe un programme de prestations garanti par l’État qui offre des prestations similaires, mais qui exige des copaiements plus élevés pour les services sur recommandation. Quatre-vingt à cent pour cent des services sont accessibles sans référence. La stratégie nationale de développement du Tadjikistan à l’horizon 2030 fait du lancement de l’assurance maladie l’une des priorités de l’amélioration de la santé et de la longévité de la population. Le gouvernement travaille à l’introduction d’une assurance maladie obligatoire.