Cette étude complète examine les défis et les opportunités liés à la mise en place d’une protection financière au sein du système de santé moldave. Il met en évidence les progrès du système et les lacunes persistantes en utilisant les données du Bureau national des statistiques (2008-2016). Le document, intitulé ” Les gens ont-ils les moyens de payer les soins de santé ? Nouvelles données sur la protection financière en République de Moldavie”est disponible sur le site web de l’OMS depuis le 9 décembre 2020.
Principales conclusions :
- Dépenses catastrophiques :
- Prévalence : En 2016, 17 % des ménages ont dû faire face à des dépenses de santé catastrophiques, contre 14 % en 2008.
- Impact sur la pauvreté : Près de 7 % des ménages se sont appauvris ou se sont appauvris davantage en raison des dépenses de santé à leur charge.
- Concentration parmi les groupes vulnérables : Les dépenses catastrophiques sont principalement concentrées sur les ménages les plus pauvres, les résidents ruraux et les retraités.
- Les facteurs de difficultés financières :
- Médicaments ambulatoires : Les dépenses en médicaments ambulatoires sont le principal facteur de dépenses de santé catastrophiques, en particulier dans les ménages les plus pauvres.
- Soins dentaires : Les difficultés financières liées aux soins dentaires touchent principalement les ménages les plus aisés, ce qui reflète les besoins non satisfaits des groupes les plus pauvres.
- Politiques de co-paiement : La forte dépendance à l’égard des pourcentages de co-paiement, l’absence de plafonds globaux et l’insuffisance des exemptions pour les pauvres exacerbent la vulnérabilité financière.
- Besoins non satisfaits et inefficacité :
- Soins dentaires : Une couverture limitée des soins dentaires expose les ménages les plus pauvres à des besoins non satisfaits et à des difficultés financières.
- Les médicaments : Les inefficacités dans l’achat, la fixation des prix, la prescription et la délivrance des médicaments en ambulatoire contribuent aux problèmes de protection financière.
- Perspective comparative :
- L’incidence des dépenses de santé catastrophiques en Moldavie est plus élevée que dans la plupart des pays européens.
Les pays de la région européenne de l’OMS en raison de lacunes persistantes en matière de couverture :
- Droit basé sur les cotisations : L’accès est limité à 12 % de la population éligible, ce qui aggrave les inégalités et l’inefficacité.
- Des dépenses publiques limitées : Malgré la croissance économique, les investissements dans la santé publique n’ont pas suivi, ce qui compromet les efforts de protection financière.
L’OMS conseille les mesures suivantes pour améliorer la protection financière en Espagne :
- Élargir la couverture et réduire les coûts :
- Élargir la gamme des médicaments essentiels en ambulatoire couverts par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
- Introduire des exemptions de ticket modérateur pour les ménages pauvres et les utilisateurs réguliers de soins de santé, y compris les personnes âgées.
- Réviser les politiques de co-paiement :
- Réduire la dépendance à l’égard du pourcentage de co-paiement afin de minimiser l’exposition à la fluctuation des prix.
- Mettre en place des plafonds pour les tickets modérateurs afin de protéger les populations vulnérables.
- Améliorer l’efficacité :
- Remédier aux inefficacités dans l’achat, la fixation des prix, la prescription et la délivrance des médicaments.
- Réforme de la base des droits :
- Transférer le droit aux prestations de la CNAM de la base de cotisation à la base de résidence pour assurer l’accès universel.
- Augmenter l’investissement public :
- Veiller à ce que les dépenses de santé publique augmentent au même rythme que la croissance économique, voire plus, afin de soutenir l’extension de la couverture et la protection financière.
Réalisations et défis :
- Les initiatives du gouvernement, notamment la création de la CNAM et l’extension progressive des prestations, ont amélioré l’accès aux soins de santé et réduit les besoins non satisfaits. Cependant, les lacunes persistantes dans la couverture et les difficultés financières liées aux paiements directs continuent de compromettre la protection financière, en particulier pour les populations les plus pauvres et les plus vulnérables. Pour combler ces lacunes, il faudra une réforme politique soutenue et une augmentation des investissements publics.