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Rapport sur les Comptes Nationaux de la Santé 2018 du Burkina Faso - P4H Network

Rapport sur les Comptes Nationaux de la Santé 2018 du Burkina Faso

L’analyse des résultats 2018 a permis de dégager les principaux indicateurs qui permettent d’apprécier la dépense de santé. Il s’agit de :
– La Dépense totale de santé (DTS) est estimée à 477,8 milliards de FCFA en 2018. Elle était de 530,8 milliards de FCFA en 2017 soit une baisse de 10,0%. Cette baisse de la DTS est imputable celle des Dépenses courantes de santé (DCS).
– La Dépense courante de santé (DCS) est évaluée à 441,7 milliards en 2018 contre à 496,1 milliards de FCFA en 2017 soit une baisse de 11,0%. La baisse de la DCS est imputable essentiellement au faible taux d’exécution budgétaire et de la mobilisation des ressources extérieures (78%) en 2018.
– Les dépenses d’investissement en santé sont estimées à plus de 36,0 milliards de FCFA en 2018 contre 34,7 milliards de FCFA en 2017 soit une hausse de 3,0%. Ces dépenses sont essentiellement affectées à la formation brute de capital fixe qui représente 86,8% des dépenses d’investissement. On note cependant une hausse relative des dépenses connexes aux investissements.
– Les régimes publics et les régimes contributifs obligatoires ont contribué à hauteur de 55,5% au financement de la santé en 2018 contre 60,6% en 2017 et 61,5% en 2016, soit une régression de près de 5,1 points en 2018 par rapport à 2017 et d’un point en 2017 par rapport à 2016. La part des paiements directs des ménages dans la DCS a connu une hausse sensible en 2018 (36%) par rapport à 2017 alors qu’elle est quasiment restée la même en 2017 (31,7%) et 2016 (31,8%).
– Les fonds ayant servi au financement de la santé proviennent principalement des transferts issus des revenus nationaux de l’administration publique en 2018. Le volume de ces fonds a connu une baisse importante de 13,07% en 2018 par rapport à 2017 contre un accroissement de 19% en 2017 par rapport à 2016. La part contributive des transferts issus des revenus nationaux de l’administration publique dans la DCS en 2017 (42,4%) a également connu une baisse par rapport à 2017 (43,3%).
– Les hôpitaux et les prestataires de soins ambulatoire sont les principaux consommateurs des dépenses courantes de santé en 2018 dans des proportions respectives de 29,4% et 33,0%. L’augmentation des dépenses des hôpitaux et des dépenses des prestataires de soins de santé ambulatoire de 2017 et 2018 s’est faite au détriment des dépenses des prestataires de soins préventifs et s’expliquerait toujours par la politique de gratuité.
– Pour ce qui concerne la consommation des soins de santé, les dépenses courantes de santé ont été principalement effectuées pour assurer des soins curatifs et les soins préventifs avec respectivement 49,1% et 20,2% contre respectivement 44,8% et 20,1% en 2017. Par ailleurs, la « gouvernance, administration du système de santé et des financements » connait une baisse ces dernières années avec une part absolue de 10,3% en 2018.
– La dépense de santé par tête d’habitant a enregistré une croissance irrégulière ces cinq dernières années avec une phase de croissance continue entre 2013 et 2017, passant de 22 331 FCFA (38$ USD) à 27 885 FCFA (47$ USD) et une baisse de13,1% en 2018. Cependant, elle reste toujours en deçà de la norme de 64 960 FCFA (112 $USD). La dépense en pourcentage du PIB, a connu une croissance irrégulière sur les cinq dernières années en passant de 5,6% en 2013 à 6,1% en 2018.

Référence
01 Jun 2020