Le réseau d’accès aux médicaments essentiels (RAME) avec le soutien financier d’African collaborative for health financing service (ACS), Results for development (R4D) et USAID a organisé, mardi 3 novembre 2020 à Ouagadougou, un atelier de formation et d’engagement sur la couverture sanitaire universelle (CSU) au profit des acteurs de la société civile. Ils sont issus des 23 structures membres de la plateforme démocratie sanitaire et implication citoyenne (DES-ICI).
Afin de mieux s’approprier la question de la couverture sanitaire universelle (CSU) au Burkina Faso et d’assurer leur rôle de veille citoyenne, les acteurs de la société civile passent en revue tout le système de santé. Un exercice qui leur permettra d’être bien outillés pour contribuer à une meilleure mise en œuvre de la CSU et de son effectivité sur le terrain.
C’est pourquoi, le président de la cérémonie d’ouverture, le secrétaire technique en charge de la couverture sanitaire universelle, Dr Pierre Yaméogo, a souligné que l’atelier qui s’est ouvert est un atelier d’orientation des acteurs de la société civile. Et ce, pour qu’ils puissent mieux travailler avec les acteurs terrains de sorte à remonter les informations et à être plus efficaces pour jouer leur rôle de veille et de contrôle.
- Dr Pierre Yaméogo, secrétaire technique en charge de la couverture sanitaire unverselle au Burkina
Pour le coordonnateur de la planification à l’OMS-BF, Dr Etienne Pekele, cet atelier contribuera également à renforcer les capacités de desdits acteurs, tout en leur permettant d’être à l’aise pour aborder la question et aussi être au top sur les enjeux sanitaires auprès des populations. Car ils sont, explique-t-il, les acteurs de premier plan qui pourront faire en sorte que la question de la couverture sanitaire universelle soit une réalité au Burkina Faso. Tout en rassurant que l’OMS continuera d’apporter son accompagnement à tous les acteurs dans la mise en place de la CSU pour le bien-être des populations.
Quant à la représentante du PCA du RAME, Appoline Soulama, prenant la parole, elle a fait savoir que son souhait, c’est qu’à la fin de cet atelier, chaque participant soit, entre autres, capable de définir et de décrire les composantes de la CSU, de connaître la stratégie de sa mise en œuvre et de maîtriser le rôle des acteurs et des communautés dans le mouvement vers la CSU au Burkina.
- Dr Etienne Pekele, coordonnateur de la planification à l’OMS-BF
Rendre les soins et services de santé pour tous
Le but de la couverture universelle en matière de santé est de faire en sorte que tous les individus aient accès aux services et soins de santé sans encourir de difficultés financières, a rappelé le directeur exécutif du RAME, Hamidou Ouédraogo. Cela consiste à faire en sorte, précise-t-il, que les questions financières ne soient pas un handicap pour accéder à un centre de santé, que l’on soit pauvre ou riche. « C’est-à-dire, toutes les couches sociales doivent avoir accès à des soins de santé sans barrière ».
Le deuxième principe pour l’atteinte de cet objectif, selon le spécialiste, c’est de travailler à avoir des soins de santé de qualité à tous les niveaux. Ce qui nécessite un engagement des communautés sur cette question de la CSU amorcée ce 3 novembre 2020. Outre ce volet, il s’agira également de mettre sur place des mouvements sociaux en faveur de la couverture santé universelle, a-t-il détaillé.
- Les acteurs de la société et publics unissent leur force pour que la couverture sanitaire universelle soit une réalité au Burkina faso
Par ailleurs, ces mouvements sociaux permettront à terme qu’il y ait une veille citoyenne plus accrue sur les questions de santé et un engagement très fort de l’ensemble de la communauté aussi bien qu’un soutien à toutes les initiatives nationales et surtout pousser pour qu’on puisse réaliser à moyen terme la couverture santé universelle au Burkina Faso, a affirmé le directeur exécutif du RAME.
Yvette Zongo
Lefaso.net