La question du financement durable des nouveaux vaccins est particulièrement pertinente au moment où l’Indonésie passe d’un soutien important de Gavi à un système d’immunisation autofinancé. Dans le cadre de la transition du système de vaccination actuel, des solutions pratiques doivent être trouvées et appliquées afin d’offrir une plus grande flexibilité budgétaire pour le financement des vaccinations sans sacrifier les besoins du système de santé actuel.
Bien que le revenu national brut de l’Indonésie soit passé de 1390 USD en 2006 à 3650 USD en 2014, la part du gouvernement dans les dépenses totales de vaccination de routine a chuté de 95 % à 64 % au cours de cette période.
Bien que le revenu national brut de l’Indonésie soit passé de 1390 USD en 2006 à 3650 USD en 2014, la part du gouvernement dans les dépenses totales de vaccination de routine a chuté de 95 % à 64 % au cours de cette période. En outre, les dépenses de santé par habitant en Indonésie ont augmenté rapidement depuis 2010. Néanmoins, la valeur relative en proportion du produit intérieur brut (PIB) reste inférieure à la moyenne des PRI et des pays voisins d’Asie du Sud-Est, tels que la Thaïlande (2,8 %), la Malaisie (1,9 %), Singapour (2,1 %) et le Viêt Nam (2,7 %).
Alors que les études d’évaluation économique sont essentielles comme première étape pour assurer la préparation financière, le manque de données fiables est le premier obstacle à l’évolution de l’Indonésie vers un système d’immunisation autofinancé. Pour surmonter ce problème, il est nécessaire de normaliser les stratégies et les méthodologies de collecte de données. En particulier, l’Indonésie pourrait être amenée à explorer d’autres options pour augmenter les recettes de son système de vaccination, comme les recettes générales du gouvernement central, une approche sectorielle du financement et un fonds national d’affectation spéciale.
Pour faire face à l’étroitesse du budget de vaccination et à ses conséquences, l’Indonésie doit également restructurer son système de vaccination, qui peut être mis en œuvre par le biais de subventions globales provinciales, d’un mandat d’assurance et de subventions.
Compte tenu du potentiel d’un vaccin contre le COVID-19, le gouvernement indonésien devrait prendre en considération un certain nombre de coûts et de questions allant au-delà de la mise au point et de l’achat de vaccins. Les coûts liés à l’acheminement des vaccins dans les régions reculées de l’Indonésie, à la mise en place de l’infrastructure nécessaire et à la modification de la distribution des vaccins sont également importants en cette période de transition. Ces contraintes doivent être prises en compte dans le nouveau système d’autofinancement et d’autres efforts de santé publique doivent être intensifiés pour réduire le fardeau des maladies infectieuses alors que l’Indonésie développe un système d’immunisation plus solide.
La portée du financement de la vaccination va bien au-delà de la réalisation de l’ODD 3. Elle s’étendra à divers autres objectifs de développement tels que l’éradication de la pauvreté et de la faim, l’éducation de qualité, l’égalité des sexes, etc.
Avec le déclin économique dû à la pandémie de COVID-19 et le début de la transition vers l’autofinancement complet du programme de vaccination, des sources supplémentaires sont nécessaires pour remplacer environ 10 à 15 % de la part du budget du programme de vaccination financée par l’extérieur.
En s’inspirant de l’expérience d’autres pays, deux stratégies alternatives peuvent être mises en œuvre en Indonésie, à savoir les subventions globales provinciales, le mandat d’assurance et les subventions.
L’extrait provient d’un article publié par MDPI, un éditeur à accès libre basé à Bâle, rédigé par des chercheurs de l’Universitas Padjadjaran, Bandung, de l’Université Rutgers et de la London School of Economics and Political Science. L’intégralité de la publication est disponible ici.
Crédits d’image : Mufid Majnun/Unsplash
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