Cet article, initialement publié dans International Health Policies, traite du système de santé égyptien, de la loi sur l’assurance maladie universelle (2017) qui témoigne de la volonté politique de l’Égypte d’œuvrer en faveur de la couverture sanitaire universelle, et de la mise en œuvre de la loi dans les années qui ont suivi.
Extraits
…Avec une économie en pleine croissance et des ressources humaines qui s’améliorent, la réforme du secteur de la santé en Égypte est devenue une priorité du programme de développement du pays au cours des dernières années. C’est pourquoi le gouvernement travaille sans relâche à la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle (CSU), conformément au programme des objectifs de développement durable (ODD) et à la stratégie durable pour l’Égypte( vision 2030 de l’Égypte ).
En décembre 2017, le parlement égyptien a adopté un projet de loi visant à garantir l’assurance maladie universelle à tous les Égyptiens ; peu après, le président Abdel Fattah El-Sisi l’a ratifié. La nouvelle loi sur l’assurance maladie universelle met l’Égypte sur la voie de la réalisation progressive de l’assurance maladie universelle et vise à couvrir l’ensemble de la population égyptienne avec les services de santé de qualité dont elle a besoin sans souffrir de privations.
Le délai de mise en œuvre actualisé est de 10 ans et l’Égypte a déjà dépassé la moitié de ce délai.
Depuis l’adoption du projet de loi, l’Égypte a commencé à prendre un certain nombre de décisions concrètes de mise en œuvre qui doivent couvrir l’opérationnalisation de diverses fonctions du système de santé, notamment le financement du système de santé, l’organisation de la gouvernance, la prestation de services de santé, les systèmes d’information sur la santé, le personnel de santé et l’accès aux médicaments essentiels.
Mise en œuvre du projet de loi UHI
Le coût de l’assurance maladie universelle pour un citoyen variera de 1 300 EGP (42,14 $) à 4 000 EGP (129,66 $), contre seulement 112 EGP dans le système d’assurance actuel, conformément à l’objectif macroéconomique de l’Égypte d’augmenter les dépenses de santé, d’éducation, de recherche et de développement pour qu’elles atteignent au moins 10 % du PIB.
Le nouveau système de l’IHU devrait se concentrer davantage sur un système de santé véritablement axé sur les personnes en veillant à inclure les individus, les familles et les communautés dans la prise de décision, afin de répondre à leurs besoins de manière humaine et holistique. Le gouvernement égyptien devrait adopter des modèles de financement de la santé durables en s’attaquant à l’économie politique de la réforme du financement de la santé – une leçon qui aurait dû être tirée des tentatives de réforme ratées dans les années 2000.
