Lors de la 77e Assemblée mondiale de la santé à Genève, Abdelsalam Hammad Djamouss, directeur général adjoint de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAS) du Tchad, a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur de la couverture sanitaire universelle (CSU). Il a souligné l’approche holistique du Tchad, qui privilégie l’universalité, l’équité et la solidarité.
Le directeur général adjoint, M. Djamouss, a expliqué que le Tchad a mis en place une stratégie nationale de santé universelle et de financement de la santé qui s’appuie sur un cadre juridique et institutionnel solide. Une loi établissant la protection contre le risque financier a été promulguée, une caisse d’assurance maladie est désormais opérationnelle et des sources de financement novatrices dédiées à la santé publique universelle ont été identifiées.
Il a précisé que le Tchad a alloué des ressources nationales pour rendre opérationnel le régime de protection contre les risques financiers, en mettant particulièrement l’accent sur les personnes appartenant à des groupes vulnérables. “Des actions robustes sont en cours pour un démarrage effectif en 2024”, a-t-il ajouté, soulignant l’alignement de ces efforts sur un plan quinquennal de développement durable pour 2024-2028 en corrélation avec les Objectifs de développement durable.
Le soutien des partenaires : Un pilier fondamental
Le directeur général adjoint a salué le soutien des partenaires, en particulier le réseau P4H, pour son “soutien multiforme”. Il a également souligné les défis persistants, notamment en ce qui concerne l’accès équitable de la population à des soins de qualité, la capacité du système de santé à offrir des soins de santé primaires de qualité et la pérennité des ressources financières. Il a également noté la nécessité de mettre en place un système technique adéquat et de coordonner les interventions des partenaires de développement afin que ces interventions s’alignent sur les priorités nationales.
Appel à un financement externe pour aider à payer les frais médicaux
Malgré les progrès réalisés par le Tchad, le directeur général adjoint Djamouss a mentionné les défis posés par la “lassitude des acteurs face à un processus long et complexe” et l'”hésitation des partenaires de [development] à participer financièrement au paiement des services”. Face à cela, il a lancé un appel fort : “Le Tchad appelle à une forte contribution des partenaires de [development] dans le financement de la CSU, notamment à travers le paiement des sinistres, même si ce n’est que sur une courte période transitoire”.
Regardez la vidéo de la déclaration du directeur général adjoint Djamouss