Le gouvernement cambodgien est clairement aux commandes. Bien qu’ils ne soient pas partis en pole position, ils ont pu, au fil des tours, se placer confortablement pour terminer sur le podium de l’UHC. Le véhicule assemblé au cours de l’année écoulée et utilisé pour ce voyage est la politique de protection sociale, qui est en cours d’approbation après les dernières vérifications de l’organe suprême des concepteurs.
Pour garantir sa durabilité et augmenter la probabilité de sa mise en œuvre et de son application, un code juridique est en cours d’élaboration afin d’intégrer cette politique. L’élaboration de ce code bénéficie de l’assistance technique de la GIZ et de l’OIT, des contributions de l’UNICEF (assistance sociale) et du soutien financier de l’USAID. La politique de protection sociale étant vaste, de nombreux détails doivent être élaborés afin de disposer d’informations suffisantes pour formuler des clauses et des dispositions générales. Pour stimuler l’élaboration d’un code juridique conforme aux meilleures pratiques internationales en matière de financement de la santé, les partenaires du réseau P4HC+ formulent conjointement un ensemble de principes qu’ils souhaitent voir reflétés dans le chapitre sur la protection sociale de la santé.
Afin d’élargir les connaissances, des représentants des partenaires et des fonctionnaires ont participé à un atelier de deux jours sur les gains d’efficacité dans le secteur de la santé, organisé par le programme de financement et de gouvernance de la santé. L’Organisation internationale des migrations a rejoint le réseau et contribue à l’examen de la situation des migrants cambodgiens, dont le nombre est inconnu mais considérable, qui opèrent en Thaïlande. L’ONUSIDA a également rejoint P4HC+.
Comme prévu, les nouvelles dispositions de P4H dans le cadre de P4HC+ au Cambodge, y compris le Modus Operandi, ont été présentées à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (Ministère du Travail) ainsi qu’au Ministère de la Santé, plus précisément au Groupe de Travail Technique Santé. Ce dernier est un mécanisme de coordination sectorielle entre le ministère de la santé et les partenaires de développement – bilatéraux/multilatéraux et non gouvernementaux. Le concept et les activités associées de P4HC+ ont été bien accueillis par le ministère de la santé, qui s’est félicité de l’inclusion des ONG dans le réseau, et par la Caisse nationale de sécurité sociale, qui souhaiterait bénéficier d’une assistance technique et financière accrue. Cette dernière a lancé l’assurance maladie pour les employés du secteur privé, avec l’adhésion d’environ 532 usines (de confection) employant 495 000 personnes. Parmi les usines inscrites, environ 300 avaient payé leurs cotisations à la mi-décembre. 522 prestataires de soins de santé ont été engagés pour fournir des services et, au cours du premier mois d’activité, 10 000 employés ont utilisé le système. À la demande du Conseil des ministres, l’assurance maladie pour les fonctionnaires et les anciens combattants doit débuter avant le mois d’avril de l’année prochaine.
Le programme de financement commun, H-EQIP, a démarré sérieusement, mais des opérateurs de fonds d’équité en matière de santé doivent encore être recrutés pour optimiser les opérations des régimes respectifs. Ce recrutement devrait avoir lieu prochainement. Dans le même temps, l’Association pour la protection de la santé sociale, une organisation qui chapeaute les ONG actives dans le domaine de la protection de la santé sociale, a été chargée par P4H d’effectuer une étude sur la protection de la santé sociale. étude consultative entre les partenaires de développement et les principaux ministères de tutelle (santé, finances, travail) au sujet de la la possibilité d’étendre la protection contre les risques financiers à la population non pauvre du secteur informel – le milieu manquant. Les configurations préliminaires potentielles comprennent l’obligation de lier l’assurance maladie aux prêts accordés par les banques et les institutions de microfinance – ce qui pourrait couvrir 20 % de la population – ainsi que l’adhésion volontaire des ménages à l’assurance maladie dans le cadre de la Caisse nationale de sécurité sociale. La JICA a lancé un projet qui fonctionnera probablement sur ces dernières dispositions.
Les initiatives de résultats rapides qui font partie du programme de leadership pour la couverture sanitaire universelle (L4UHC) sont en bonne voie. Contrairement aux autres pays de la première édition asiatique, le Cambodge a sélectionné trois de ces initiatives au lieu d’une. Il s’agit notamment de formuler Procédures opérationnelles standard la création d’une agence semi-autonome de certification des paiements (ACP) sur le modèle de l’agence coréenne HIRA (Health Insurance Review and Assessment Service), l’amélioration des services de santé par le biais de l’initiative d’amélioration de la qualité, et préparation de la exigences légales pour la mise en place d’une assurance maladie pour les fonctionnaires et les anciens combattants dans le cadre du Fonds national de sécurité sociale, en convenant des taux de contribution des employés et du gouvernement.
Un groupe de travail interministériel a été créé pour les questions liées à la mise en place de l’APC et les mandats correspondants ont été rédigés. Ils seront soumis à l’approbation le mois prochain. Dans le cadre de l’initiative d’amélioration de la qualité, des outils ont été développés et testés. Le programme de formation des évaluateurs a été élaboré et des maîtres formateurs ont été formés, à la suite de quoi la formation des évaluateurs a débuté. Le groupe de travail interministériel sur la protection sociale s’est mis d’accord sur l’ensemble des prestations, les taux de cotisation et les méthodes de paiement des prestataires pour les fonctionnaires et les anciens combattants, et les a formulés dans un projet de sous-décret.