Les régimes de protection sociale au Mozambique augmentent la population couverte au fil du temps. À mesure que la plateforme de protection sociale progresse, elle peut servir de catalyseur pour parvenir à une protection sociale complète en matière de santé au Mozambique, étant donné que les régimes de cotisation pourraient être partagés à l’avenir.
Seulement 6 % de la population économiquement active du Mozambique paie des cotisations à l’Institut national de sécurité sociale (INSS), selon les données publiées hier par l’Organisation internationale du travail (OIT) à Maputo.
“Malgré les cotisations obligatoires, le Mozambique continue de vivre dans une réalité où plus de 90 % de la population économiquement active n’est pas enregistrée auprès de l’Institut national de sécurité sociale (INSS)”, a déclaré Denise Monteiro, représentante de l’OIT, lors d’un séminaire sur le travail et les défis de la protection sociale pour les travailleurs de l’économie informelle.
La majeure partie de la classe ouvrière du Mozambique se trouve dans une situation d’extrême vulnérabilité face aux risques sociaux, qu’il s’agisse de la maladie, du chômage, de la maternité, du handicap ou de la vieillesse, a-t-elle déclaré.
L’extension de la couverture sociale à ces travailleurs et la garantie du droit à la protection sociale pour les quelque 12 millions de Mozambicains en âge de travailler qui ne sont pas encore couverts par le système de sécurité sociale obligatoire constituent “une priorité nationale”, a-t-elle ajouté.
Dans cette optique, les participants au séminaire d’hier ont suggéré de mettre l’accent sur les avantages futurs de la cotisation afin d’encourager l’enregistrement des travailleurs issus de l’économie informelle.
L’INSS, qui était représenté à la réunion, a approuvé les chiffres et les recommandations de l’OIT.
