Juste un rapide compte rendu de la courte rencontre que Claude, Alex et moi avons eu avec le Dr Yankalbe P. Matchok Mahouri (Conseiller à la santé et aux affaires sociales de la primature) et le Dr. Mahamat Annour Wadak (Secrétaire général du MSP).
Nous avons commencé par les féliciter pour la validation interne et externe de la Stratégie national de CSU.
A notre question de savoir quand la validation politique pourrait se faire, ils ont répondu que les retards n’étaient dus qu’à une question de calendrier du Premier Ministre.
Ils nous ont assuré que le Président et le PM sont tout à fait en faveur de la CSU, et que la validation politique interviendrait dans les mois à venir.
Nous avons exprimé que cette validation était indispensable et l’engagement du plus haut niveau politique capitale pour lancer le processus de mise en œuvre.
Nous avons aussi réitéré l’importance d’avoir une approche inclusive dès le début, afin d’assurer que la mise en place d’un système d’assurance pour les fonctionnaires soit complétée par le développement de systèmes pour couvrir la grande majorité de la population qui se trouve dans le secteur informel.
Nous leur avons demandé quels défis ils anticipent pour la passage à échelle, notamment des mutuelles de santé. Ils ont énuméré :
1. Le manque de personnel qualifié (professionnel-les de santé, gestionnaires…),
2. Le réseau d’infrastructure sanitaire insuffisant,
3. Les autres infrastructures (routes)
4. Le fait que les mutuelles ne sont pas un modèle national.
Face à ces défis nous avons insisté sur l’importance de conserver le cadre de concertation qui avait été établi avec les différents acteurs lors de la définition de la SNCSU (quatre ministères, société civile, secteur privé et bailleurs).Nous les avons notamment encouragé à construire sur la dynamique créée entre les membres du réseau P4H présents au Tchad, et de traiter avec les agences d’une manière coordonnée.
Nous avons évoqué notre souci concernant le manque de capacités de gestion au niveau local pour le passage à échelle des mutuelles et pour l’extension du réseau de structures de santé offrant des service de qualité. Et nous avons rappelé l’importance du rôle du secteur privé dans certaines régions et la nécessité de travailler avec les structures privées (à but lucratif ou confessionnel).
Ils ont reconnus qu’avec tous ces défis, il y aurait certainement besoin d’assistance technique pour la mise en œuvre et ils ont exprimé leur souhait de continuer à en recevoir du réseau P4H.
Ce fut une discussion très cordiale qui a permis d’évoquer clairement les questions ouvertes qu’il faudra résoudre lors de la mise en œuvre de cette stratégie ambitieuse.
Jacques Mader