La guerre COVID-19 et l’engagement en faveur de la santé universelle dépendent de la nécessité de concevoir des politiques stratégiques de financement de la santé en Inde. La pandémie nous donne l’occasion de réfléchir à nos objectifs en matière de financement de la santé afin de renforcer la résilience du système de santé et la sécurité sanitaire pour nous prémunir contre une situation d’urgence sanitaire. Actuellement, la réponse du système de santé à la pandémie peut être classée comme suit : couverture inadéquate de la protection financière de la santé, financement insuffisant de la santé par le gouvernement et fourniture inefficace des soins de santé.
- Le programme Ayushman Bharat Pradhan Mantri Jan Arogya Yojana, lancé récemment, s’adresse à 50 000 personnes pauvres et vulnérables. une protection contre l’augmentation des dépenses à la charge des patients et contre la pauvreté induite par la santé. Malgré ses bonnes intentions, le programme a exclu des groupes de citadins pauvres et de migrants, les rendant invisibles. En outre, la fragmentation des programmes d’assurance maladie et la couverture lamentable de moins de 10 % en dehors des programmes gouvernementaux exposent la classe moyenne manquante à la merci d’acteurs privés non réglementés.
- La crise du COVID met en lumière les dures réalités d’un système de santé publique chroniquement sous-financé, caractérisé par d’importantes disparités entre les États et des inégalités en matière de santé en Inde. La négligence et le manque de vision à l’égard du secteur de la santé sont évidents dans les programmes d’aide annoncés. Hormis les 15 000 milliards de roupies budgétisés pour contenir la pandémie, les investissements structurants dans le domaine de la santé visant à transformer le secteur de la santé pour en faire un Atmanirbhar restent absents. En outre, l’opacité du fonds PM CARES fait des dons privés une source peu fiable de financement supplémentaire.
- Le secteur privé, qui est le principal fournisseur de services de santé et dispose d’un vaste réseau d’infrastructures sanitaires, est incontestablement appelé à jouer un rôle plus important dans le cadre du programme Covid-19. Toutefois, en raison de l’absence de politique nationale globale, il est décevant de constater que peu d’hôpitaux privés se sont manifestés au cours de l’enquête Covid. Le secteur hospitalier est confronté au triple fardeau d’une performance financière médiocre due à des assurances en souffrance, d’une baisse des revenus des hôpitaux et d’une augmentation des coûts.
Pour une utilisation efficace des fonds limités alloués à la santé publique, le rôle de l’Autorité nationale de santé, l’organe faîtier responsable de la mise en œuvre de l’AB-PMJAY, doit être élargi de manière ambitieuse en consolidant les sources de financement internes et externes et en fusionnant les programmes axés sur l’offre et la demande. Cela permettra d’améliorer l’efficacité de la prestation de services en donnant la priorité aux soins primaires et à la gestion des maladies non transmissibles. L’acheminement des fonds des donateurs pour la lutte contre la pandémie par l’intermédiaire de l’Autorité simplifiera les procédures administratives d’allocation des fonds et de transfert du budget, accélérera les marchés publics, réduira le risque de double emploi tout en se concentrant sur les intérêts nationaux.
Deuxièmement, la nouvelle politique de santé 2017 justifie d’inciter le secteur privé à répondre à la demande accrue en cas de pandémie et de structurer les paiements pour garantir la stabilité des revenus des prestataires afin d’encourager le secteur privé. Les innovations en matière de prestation de services, telles que la réglementation de la télémédecine et l’accent mis sur les soins à domicile par les ANM et les ASHA, sont opportunes et rentables.
Le gouvernement central doit s’associer à ses homologues des États pour encourager les guerriers médicaux non protégés qui doivent lutter de manière inégale contre une charge de travail sans précédent dans des établissements surchargés.
La création d’un référentiel national par la triangulation des données relatives à la santé et de la base de données de la population éligible, y compris les migrants et les sans-abri sans papiers, est capitale pour le renforcement du système d’information sur la gestion de la santé. Le renforcement des décisions fondées sur des données probantes contribue à réduire les inégalités en matière de santé, à maîtriser les coûts et à améliorer la qualité des soins.
Pour en savoir plus
https://government.economictimes.indiatimes.com/news/healthcare/strengthening-health-financing-response-in-covid-19/76504001