Comme l’a rapporté
Kaija Kasekamp
sur la plateforme de l’Observatoire européen des systèmes et des politiques de santé, de multiples analyses ont indiqué que le système de financement de la santé basé sur la fiscalité sociale en Estonie n’est pas viable. La population estonienne en âge de travailler diminue et, par conséquent, le nombre de personnes non cotisantes dépasse le nombre de personnes cotisantes. La situation est rendue encore plus complexe par le recours croissant à des formes de travail flexibles. Le nombre et la proportion de salariés travaillant de manière flexible ont doublé au cours des dix dernières années. Par conséquent, le nombre de personnes qui ne cotisent pas régulièrement au système d’assurance maladie augmente et elles n’ont pas de couverture d’assurance maladie stable. Cette situation a abouti à une situation où, depuis 2013, le Fonds estonien d’assurance maladie (EHIF) a eu besoin de transferts budgétaires supplémentaires de l’État pour maintenir sa solvabilité. Le budget EHIF pour 2021 est de 725 millions d’euros.
Le ministère des affaires sociales (MoSA) a soumis au gouvernement quatre solutions possibles pour augmenter le financement de EHIF :
- Poursuivre les allocations du budget de l’État pour couvrir le déficit budgétaire du FEIS. Cette option a été utilisée pendant la pandémie de COVID-19 pour compenser la perte de revenus due à la baisse des cotisations sociales . Le montant des transferts de l’État serait négociable et appliqué à partir du budget de l’État en concurrence avec d’autres secteurs.
- Introduire un réglementé basé sur une formule les allocations de l’État au FEIS pour les personnes âgées de moins de 19 ans. Jusqu’à présent, l’État contribue pour certains groupes de population vulnérables et démarrage de 2018, en raison de le déficit de longue date du FEAM , pour le compte de retraités non actifs . Si l’État contribuerait au nom des personnes âgées de moins de Les 19 ans sur la base de a taxe sociale calculée par rapport à la le salaire minimum, les Le budget annuel du FEIS augmenterait de 250 millions d’euros.
- Élargir la sociale assiette fiscale à tous déclarés les revenus, tels que les loyers, les dividendes etc., qui ne sont actuellement pas soumis à l’impôt social en Estonie. Le ministère propose que ce changement puisse augmenter le financement par d’environ 200 millions d’euros par an. Ce règlement garantirait le financement sans négociations annuelles.
- Exclure les prestations de maladie du budget de l’EHIF et les affecter au Fonds estonien d’assurance chômage. Cela permettrait de dégager environ 85 millions d’euros chaque année, mais devrait être combiné à d’autres solutions pour accroître la durabilité du financement.
Le ministère des affaires sociales a également proposé deux scénarios politiques pour étendre la couverture de l’assurance aux 5 à 6 % de la population qui ne sont pas encore couverts :
- Étendre la couverture d’assurance à l’ensemble de la population, en dissociant les cotisations des droits ;
- Élargir la couverture d’assurance à la population qui paie l’impôt sur le revenu dans le pays, en maintenant le lien entre les contributions et les droits. Cela permettrait d’étendre la couverture d’assurance à environ 45 000 personnes.
Le gouvernement n’a pas pris de décision sur les prochaines étapes . Néanmoins, la proposition MoSA a déclenché un débat public sur le système fiscal général en Estonie.
Sources :
https://www.sm.ee/sites/default/files/content-editors/Tervishoid/tervishoiu_rahastamise_analuus.pdf
https://www.hspm.org/countries/estonia05112013/countrypage.aspx