Mohamed Dadjane Keita est le Directeur des opérations de recherche au Centre pour le VIH et la recherche en santé mentale à l’Université de Miami.
Il se penche sur une urgence : la création d’un fonds de solidarité sanitaire pour sauver des vies en Guinée. Le chercheur part du constat regrettable que des citoyens Guinéens se font exclure des services d’urgences hospitaliers sous prétexte qu’ils n’ont pas les moyens de payer les frais liés à leur prise en charge. Pour l’auteur, il est urgent de mettre en place un fonds de solidarité sanitaire (FSS), en attendant l’instauration effective du mécanisme de CSU. Ce fonds permettrait de rendre obligatoire la prise en charge des populations, surtout les couches les plus nécessiteuses et les plus vulnérables, dans tous les services d’urgence hospitaliers du pays.
Mais alors, comment financer ce fonds ? Le pays qui connait une période de Transition politique doit se pencher sur des sources de financement innovants. Aussi, le ministère guinéen de la Santé et de l’Hygiène publique se doit donc d’entreprendre des actions de consultation auprès des acteurs du secteur pour réfléchir aux modalités de mise en œuvre de ce fonds de solidarité sanitaire, tout en relançant, de façon stratégique et soutenue, des concertations pour la mise en œuvre effective de la CSU.